Journée biomimétisme Ecole des Métiers de l'Environnement Rennes
- 28 minsCours du 10.05.2017 aux ingénieur.e.s diplomé.e.s suivant un cursus supplémentaire de Mastère en éco-conception.
Ces notes sont issues d’une écriture collaborative entre 2 enseignants et les groupes d’apprenant.e.s réalisées en live pendant le cours au format workshop.
Les objectifs pédagogiques principaux:
- autonomie
- co-conception
- co-réalisation
- documentation collective évolutive sur hackpad / paperbox
- envisager le potentiel et la dimension éthique du biomimétisme
- se confronter à ses “zones d’ignorance”
- créativité / idéation
Ressources pour préparation :
- Les notes préparatoires
- Master Class 2015
- Master Class 2016
- Initiation au biomimétisme
- Open source circular economy days 2015
JOURNEE BIOMIMÉTISME EME RENNES - 10 MAI 2017
9h-18h campus de Ker Lann
Public : Bac+5 master
Groupe d’environ 12 personnes
Proposition de déroulé de la journée:
Introduction du Matin
- Présentation rapide des “animateurs” (2’’)
- Tour de table rapide et présentation des participants
- Jauge rapide “que savez-vous déjà du biomimétisme ?” (5’’)
- Expliquer les règles du Workshop et les afficher : type hackathon NCC Rennes
Les règles:
Autogestion
- Ceux qui seront là feront le workshop
- Il n’y a pas vraiment d’organisateurs en chef
- Chaque participants peut porter une responsabilité collective si cela lui convient
DIY
- tu t’organises, sans te reposer sur les non-organisateurs.
- tu honores la loi des deux pieds : “si vous n’êtes ni en train d’apprendre, ni de contribuer, passez à autre chose !”
- tu sais que les personnes présentes sont les bonnes
Workshop club
- Le workshop dure aussi longtemps qu’il doit durer, si la journée ne suffit pas à aller au bout de vos idées, vous pouvez continuer et finaliser le pad par la suite.
- Ce qui ressort de ce workshop sont les fruits opens source des jardins communs cultivés par les parties prenantes
Présentation du biomimétisme (maxi 10 slides) (30’’ environ) : SLIDES DE PRESENTATION
a- Les grands principes qui régissent le fonctionnement de l’écosystème Terre :
- la Terre est un système fini, limité et non extensible (ressources naturelles / énergétiques / surfaces habitables des différentes espèces…)
- “l’écosystème terre” est en non-équilibre dynamique ce qui permet la résilience des écosystèmes
- les bactéries sont à l’origine de tout élément vivant - nous sommes vivants au même titre que n’importe quelle autre espèce
- le soleil est la source d’énergie principale qui permet la vie grâce à l’intervention (entre autre) des Chloroplastes et cyanobactéries qui rejettent l’oxygène comme déchet
- les deux grandes boucles planétaires qui régissent l’écosystème terre :
la photosynthèse = absorbe du CO2 et rejette de l’O2 la respiration = absorbe de l’O2 et rejette du CO2
b- Le temps du déploiement du vivant :
Si l’histoire de la terre était ramenée à une année alors le calendrier s’organiserait comme cela:
- 1/01: naissance de la terre
- 1/03: émergence de la vie bactérienne
- 16/08: explosion des multicellulaires
- 20/11: apparition des premiers poissons
- 22/11: apparition des premières plantes terrestres
- 13/12 : apparition des premiers mamifères
- 20/12 : apparition des premières plantes à fleurs
- 31/12 à 23h54 : apparition de l’homo sapiens
- 31/12 à 23h59’ 59” : révolution industrielle… soit 1 seconde comparable aux 5 extinctions massives répertoriées et qui aurait été déclenchée par 1 seule espèce ?
c- Les origines (quoi? où? comment?)
Le biomimétisme c’est quoi? vient du GREC: “bios= la vie” et “mimesis= imiter”
Le biomimétisme peut être considéré comme une méthodologie et/ou une stratégie d’innovation dans le cadre du développement de projets (ou d’organisation de systèmes) qui s’inspire de ce que la nature à déjà expérimenté et validé pour apporter une réponse pertinente, efficiente et durable/respectueuse de la biosphère. L’objectif majeur étant d’optimiser les flux de matière/d’énergie/d’information pour en perdre le moins possible et utiliser chaque déperdition éventuelle comme nutriments et comme ressources à ces flux. Il y a eu une désynchronisation de ces flux avec la centralisation des processus industriel.
d- Les pionnier.e.s :
Au début du XXe siècle, les principes d’hybridation des univers culturels et des pratiques par l’exemple d’Otto Herbert Schmitt l’on conduit à nommer et clarifier le terme biomimétisme pour décrire un “mode d’exploration du Vivant en tant que source de solutions efficientes et moins coûteuses à de nombreux problèmes.”
Puis la question « profonde » de ce que la nature est en définitive fût traitée par Freya Mathews dans une approche plus holistique
A ce titre, l’écopsychologie, ayant émergé dans les années 90 aux Etats-Unis et encore peu connue en France, tend à remettre le lien primal entre l’humain et la nature au centre du champ de réflexion, en vue de trouver le chemin vers la reconnexion de l’individu avec son environnement naturel. L’objectif étant de remédier à nos addictions et excès induits par nos sociétés modernes (excès de consommation / de technologie…) et de pouvoir ré-actionner les leviers inconscients qui nous permettront de renouer avec le sauvage et d’agir pour la protection de notre “Terre Mère“. L’écopsychologie s’inspire en partie de la “ Théorie Gaïa ” : selon la théorie GAÏA (1974) la vie crée et entretient les conditions propices à la vie.
Plus récemment, à partir de 1998, le biomimétisme en tant que discipline scientifique est démocratisé par Janine Benyus qui en définit les trois principes de base :
“Comment s’inspirer des organismes vivants pour être durable (grâce aux principes du vivant) et accélérer la créativité pour agir plus rapidement dans les transitions à faire-le biomimétisme ou le chemin de la survie” selon Janine Benyus
- La nature comme modèle est le principe poétique de biomimétisme, car il nous raconte comment les choses doivent être idéalement “mises au monde”
- La nature comme mesure est le principe éthique du biomimétisme, car il nous indique que la nature impose des limites ou des normes éthiques sur ce qu’il est possible pour nous d’accomplir.
- La nature comme mentor est le principe épistémologique de biomimétisme, car il argue que la nature est la source de la vérité, de la sagesse, de la liberté de l’erreur ou envisager la nature comme source de sagesse et de connaissances fondé sur la liberté de “l’essai-erreur” - repenser notre place dans l’écosystème Terre avec humilité
e- Les principes du vivant 3.8 (Biomimicry) sur lesquels s’appuyer :
-
Évoluer pour survivre
- repérer les stratégies qui fonctionnent
- intégrer l’imprévu/ l’inattendu
-
réorganiser/remanier les informations
-
utiliser efficacement les ressources
- utiliser un design multi-fonctionnel
- utiliser des procédés sobres en énergie
- recycler tous les matériaux
-
adapter la forme à la fonction
-
S’adapter aux changements de conditions
- préserver l’équilibre par auto-régénération/maintenir son intégrité en se renouvelant soi-même
- renforcer sa résilience grâce aux variations, a la redondance/duplication et à la décentralisation
-
inclure la diversité
- Unir le développement (et la croissance ?)
ou décroissance et frugalité ?
effectivement la notion de croissance est à remettre dans son contexte de 1997 soit 20 ans en arrière! et la notion de “croissance” au sens littéral (grandir) est à envisager dans la perspective de croître jusqu’au point maximum soutenable par son environnement avant de passer à la “reproduction / duplication”
- combiner des composants modulaires et emboités
- construire de bas en haut (bottom-up)
-
s’auto-organiser
-
Être connecté et réactif aux conditions locales
- utiliser l’énergie et les matériaux locaux/facilement accessibles
- cultiver les relations de coopération
- investir dans les processus cycliques
-
utiliser les boucles de rétroaction
- Concevoir une chimie respectueuse du vivant
construire en utilisant une sélection réduite d’éléments (carbone, oxygène…) décomposer ses produits en composés bénins/inoffensifs, pratiquer la chimie dans l’eau
f- Les diverses façons d’appliquer les principes du biomimétisme :
- imitation des formes : quel design ? “la forme suit la fonction” avec analyse du contexte opérationnel car les contraintes conditionnent les partis-pris - c’est ce qui à le moins d’influence sur la durabilité (maxi 10%) pour gagner en aéro/hydrodynamisme ou en résistance…
- imitation des matériaux : quel procédés ? à réaliser à T° et pression ambiante (chimie froide) et avec l’eau comme unique solvant + avec une source d’énergie durable (soleil/photosynthèse-vent-courant…) différent du “Heat-Beat & Treat” que nous utilisons systématiquement
- s’inspirer du fonctionnement des écosystèmes : quelle relation ? pour concevoir des organisations durables et résilientes* en se basant sur les principes de coopération / sur le respect de la diversité / sur l’optimisation (plutôt que la maximisation) et sur l’approvisionnement local
définition de la résilience :
Capacité d’un matériau ou d’un système à s’adapter au sein d’une forme générique donnée en conservant son intégrité initiale avant d’en franchir le seuil. Le franchissement du seuil génère une nouvelle identité et implique donc la sortie de la résilience
Chez un organisme, une espèce ou un écosystème il s’agit d’être en capacité de résister et de surmonter des perturbations importantes (catastrophe naturelle, ou technologique, marée noire, etc.) pour retrouver un fonctionnement normal. La résilience est en général fonction de la diversité et de la complexité des écosystèmes et du patrimoine génétique des individus. Plus la diversité est élevée au sein d’un espèce ou d’un écosystème, plus la résilience, à une pandémie par exemple, sera élevée. Plus une espèce à des interaction symbiotiques avec d’autres espèces plus elle a de chance de pérennité ( cf les travaux d’Eric Karsenti sur les données génétiques des planctons
Prévoir ???
Ce que la nature fait remarquablement bien c’est apporter des solutions locales s’inscrivant dans un écosystème global. Il est heureux de constater que depuis un dizaine d’années maintenant nous tentons également de développer des solutions locales pour des enjeux globaux. Un exemple qui me tient à cœur est celui de la ville de Rotterdam menacée de disparaître à cause de la montée de eaux. Arjan Wardekker a adapté les réponse de résilience de la nature pour résoudre les problèmes d’une ville qui lui est chère. (Wardekker J. et al. (2010) “Operationalising a resilience approach to adapting an urban delta to uncertain climate changes”, Technological Forecasting and Social Change) Voici une approche par la résilience, qui a été développée dans le cadre de la mise en place d’une politique d’adaptation aux changements climatiques.
Les 6 principes de la résilience qui y sont définis sont :
- Homéostasie : des boucles multiples de rétroaction pour contrer les perturbations et stabiliser le système ; l’homéostasie est la capacité que peut avoir un système quelconque à conserver son équilibre de fonctionnement en dépit des contraintes qui lui sont extérieures.
- Omnivore : la vulnérabilité est réduite par la diversification des ressources et des moyens ; comme dans la nature l’ultra spécialisation entame les potentiels de survie.
- Flux rapide : des mouvements des ressources rapides à travers le système assurent la mobilisation de ces ressources pour faire face aux perturbations.
- Niveaux hiérarchiques faibles : afin de mettre en œuvre rapidement des réponses très locales non standard. Comme chez nos amis les fourmis ou les rats.
- Capacité tampon : capacités centrales sur-dimensionnées de telle sorte que les seuils critiques soient moins susceptibles d’être franchis. C’est ce qui est à l’œuvre dans les végétaux du désert et leur capacité interne en eau.
- Redondance : les fonctions se chevauchent, et un relais peut ainsi être assuré si certaines échouent. Les espèces d’animaux redondantes sont celles qui exercent la même fonction au sein de l’écosystème. Comme les vautours et les hyènes dont les fonctions de découpage des animaux morts sont une même fonction pour deux espèces.
Une chose également importante à préciser : dans “Sur l’origine des espèces” (ou la théorie de l’évolution) de Charles Darwin il est souligné que l’évolution se fait par sélection naturelle, ce sont les animaux les plus adaptés à leur milieu qui survivent. Ce sont donc eux qui auront le plus de chance de se reproduire, et donc de transmettre leurs gènes. Il n’est donc pas question de loi du plus fort ou de compétition… L’entraide est la seconde loi de la jungle : si la pénurie arrive, alors la collaboration s’installe instinctivement.
Le taux de retour énergétique ou TRE ou EROI energy return on investment - mesure le rapport entre la quantité d’energie utilisée par rapport à celle dépensée pour l’obtenir. plus on se rapproche de 1
et plus l’investissement est discutable/ passé sous la barre des 1
, l’opération devient injustifiéé énergétiquement parlant (sables bitumineux = TRE 3).
g- Ceci nous amène à distinguer les notions :
- “biomimétisme” ou bio-inspiration qui utilise les mécanismes de fonctionnement du vivant et qui les met en oeuvre avec des technologies diverses (pas nécessairement biologiques)
- “bio-assistance” / bio-remédiation où l’on mets à contribution / à son service les organismes vivants pour produire ce dont on a besoin (enzymes…)
Cela introduit la réflexion sur les biomatériaux / ou matériaux bio-sourcés et à la dimension éthique
h- les pièges à éviter
- que le fonctionnalisme et les objectifs financiers soient les seules motivations à la pratique du biomimétisme
- que l’on oublie sa dimension philosophique et éthique
- qu’on le réduise à un outil d’utilisation/d’exploitation du vivant
i- Les freins à la durabilité et au biomimétisme
- notre déconnexion du vivant (historique /psychologique/culturelle…)
- notre système économique basé sur le pétrole et les énergies fossiles
- notre trop grande spécialisation face au pétrole (amoindrit la résilience)
- le verrouillage des invetissements pour le développement et la rentabilisation des innovations durables (lobbying pétrolier)
- les mesures qui favorisent ce qui détruit notre écosystèmes (exples: extraction du gaz de schiste en haute mer/ sables bitumineux…)
- l’individualisme
j- Les enjeux environnementaux / sociétaux induits par la pratique du biomimétisme :
- l’inspiration de la nature remets en question d’idée de propriété intellectuelle du concept
- l’utilisation du vivant dans les procédés implique un rapport à l’éthique (respect du vivant)
- avoir une approche transversale et transdisciplinaire dans la gestion des projets , *« Il faut sortir des silos, penser « out of the box », déformer les schémas de pensée, oser collaborer et remettre en cause des business models installés, amortis… On passe alors de l’approche anatomique - la description du comment - à une approche fonctionnelle – l’analyse du pourquoi. »
K- Quelques exemples concrets d’application ou “comment passer du modèle du vivant inspirant à la modélisation technologique ?”
- La denticule de requin :
Les premiers requins sont apparus il y a un peu plus de 400 millions d’années durant le dévonien et ils sont toujours là aujourd’hui, preuve que certaines de leurs caractéristiques évolutives ont été des succès dans le grand jeu de l’innovation de la vie. Pour preuve, la peau des requins est formée de denticules dont la forme et l’agencement empêchent les bactéries et les parasites de pouvoir se fixer en créant une surface instable. C’est en quelque sorte un répulsif bactérien naturel. C’est donc en étudiant au microscope la peau des requins que des chercheurs ont eu l’idée de copier celle-ci afin d’adapter l’innovation de la nature au domaine médical. Imaginez des murs d’hôpitaux enduits d’un revêtement qui peut réduire de 80 % la prolifération d’une bactérie comme E. coli! Les denticules améliorent également l’hydrodynamisme car l’eau s’engouffre dans ces micro-rainures et engendrent de minuscules tourbillons, ou remous verticaux, qui maintiennent alors l’eau près du corps de l’animal. Cela diminue l’effet de résistance du fluide. Le phénomène est connu sous le nom de l’effet Riblet. Ces surfaces rainurées permettent un ralentissement de l’écoulement de l’eau sur la peau et donc un frottement plus faible lors de la nage.
- Le Poissons coffre
les concepteurs de chez Mercedes se sont inspirés du poisson coffre, ce poisson qui vit dans les coraux des eaux tropicales, est un excellent modèle pour l’élaboration d’un véhicule à la structure légère et à l’aérodynamisme stupéfiant. Le poisson coffre peut nager très vite (six fois la longueur de son corps chaque seconde) sa rapidité n’est pas uniquement due à sa force. Mais c’est paradoxalement sa forme cubique qui améliore ses qualités aérodynamiques. Les ingénieurs ont construit une maquette de poisson coffre et l’ont testée dans une soufflerie se sont aperçus qu’elle avait une pénétration dans l’air bien meilleure que les voitures compactes. D’après Mercedes, la carrosserie de ce poisson roulant a fait l’objet des plus grands soins afin d’obtenir le meilleur coefficient aérodynamique. Avec un Cx record de 0.19 ce qui en fait la voiture la plus aérodynamique de sa catégorie, ce prototype long de 4,24 m et capable de transporter quatre passagers et leurs bagages. la consommation moyenne de ce prototype s’élève à 4,3 l/100 km, et peut descendre jusqu’à 2,8 l à 90 km/h. Soit une baisse de 20 % de la consommation et de 80 % des émissions d’oxyde d’azote (NOx) par rapport à une berline compacte équivalente. Toujours selon le principe de biomimétisme, sa carrosserie, telle une peau, se compose de multiples panneaux hexagonaux soutenus par une sorte de colonne vertébrale métallique qui assure une rigidité et une résistance aux chocs élevés. Cela a permis également d’abaisser le poids du véhicule.
- Scarabée
Le scarabée du désert de Namibie n’a pas accès à l’eau douce pour boire. Comment réussit-il donc à s’hydrater ? Très simple, il parvient à boire l’eau du brouillard, en se servant des petites bosses qu’il a sur le dos et de ses élytres : la carapace de ce scarabée possède en effet des bosses hydrophiles, qui attirent donc l’eau, alternées avec des creux hydrophobes.Lorsque le brouillard se lève sur le désert, le scarabée se positionne dans la direction du vent. Le brouillard forme une vapeur d’eau qui va se concentrer sur les bosses, formant des gouttelettes. Elles se mettent peu à peu à glisser, via les creux, jusqu’à la bouche du coléoptère ! À l’issue de cette observation, les deux zoologues anglais, Andrew Parker et Chris Laurence, ont donc eu l’idée de réaliser des filets capteurs de rosée reproduisant cette technique afin d’en équiper les bâtiments. Ou au nord du Chili par exemple, à El Tofo, l’installation d’une centaine de filets de ce type a permis de récolter chaque jour 15.000 litres d’eau pour les habitants de haute altitude. (photos ok)
- L’anguille
La membrane EEL Energy optimise le transfert d’énergie par couplage fluide/structure. Cela induit une ondulation de la membrane. La membrane ondule sous la pression du fluide en mouvement. On transforme ces déformations périodiques de la structure en électricité via un système électromécanique. L’énergie est convertie tout le long de la membrane. Une boucle de pilotage permet d’optimiser la captation d’energie en fonction du courant incident.
- Ver marin/coquillage/escargot pour créer une colle
En s’inspirant de la colle utilisée par les vers de sable, une colle a usage bio-médical à été développée avec des propriétés d’adhésion dans un milieu liquide (visqueux et hydrophobe)
- Diatomée pour architecture du dôme du passage Vittorio à Milan
et la production de verre à basse température.
- l’effet LOTUS “super-hydrophobe”
2-SPRINT “brise glace” QUEL EST MON RAPPORT AU VIVANT? (15”)
Sortie dehors / immersion nature
ramener l’émerveillement par la découverte des “super-pouvoirs” de la nature! “Le toucher est le plus démystificateur de tous les sens, à la différence de la vue, qui est le plus magique. ”
Possibilité d’organiser un petit “intermède” sur ce que nous évoquent :
- LE TOUCHER/ gluant/ le piquant / le velu
- LA VUE le grouillant/ le noir / le “moche”
- L’ODORAT : nauséabond ou doux, agréable
-
L’OUIE cris “lugubres” …. (base de photo + échange ouvert rapide)
- Ref : Roland Barthes “Le langage est une peau : je frotte mon langage contre l’autre” // Mythologies
objectifs :
- Se connecter au vivant
- sortir de sa zone de {non}confort (oublie de la curiosité envers le vivant et son plaisir)
- mettre en lumière ses filtres de perception et a-priori culturels face “ à la nature”
- solliciter / réactiver ses sens (toucher/gluant -odorat/nauséabond…)
- aiguiser le regard sur le potentiel des stratégies et des interactions du vivant
3-Présentation des 5 thèmes du workshop + constitution de groupes pluridisciplinaires
(5-6 personnes) (15” maxi)
organisation de chaque groupe avec :
1 animateur, 1 gardien du temps, 1 rapporteur pour la documentation, 1 maquetteur, 1 pitcheur pour la restitution
objectifs :
- manip’ courtes / obligation de moyens (pas de résultat) pour “learning by doing”
- se confronter à sa zone “d’ignorance”
- imagination et innovation pour co-création
- documentation collaborative à alimenter au fur et à mesure
- prototypage rapide pour co-réalisation
- découverte/apprentissage et émerveillement “dans ce cas précis que ferait la nature?”
Matériel nécessaire pour chaque équipe :
- Tableau
- post-it de différentes couleurs
- feutres
- feuilles brouillons A4
- feuilles grand format (paper board ou autre)
- Captation vidéo pour restitution
- posca
Indications possibles à donner aux participants: a. déterminer la problématique principale / les enjeux sous-jascents / les fonctions auxquelles répondre? b. comment y répondriez-vous ? (en vous basant sur votre imagination / vos connaissances et votre intuition…) c. comment fait la nature pour résoudre ce type de problématique? observer la nature (connaissances personnelles - Ask Nature / sortie dehors…) d. décriver les stratégies du vivant qui répondent le mieux à ces enjeux (documentez votre réflexion et vos analyses) e. définisser une mise en œuvre possible de ces stratégies du vivant appliquée à votre problématique de départ f. envisager les enjeux et rayonnements possible de cette nouvelle application
LES THÉMATIQUES DU WORKSHOP:
- Habitat
- sortir de l’économie biosourcée
- Énergie
- Se nourrir / Se soigner
- Mobilité
THEME 1 : Habitat
Atelier de design thinking & biomimétisme sur l’habitat Voir :
- Atelier de design thinking biomimtisme sur lhabitat
- Problématique de départ: Comment loger 9 milliards d’êtres humains sans abîmer la planète? À partir de l’observation du modèle du Baobab
Facilitation : 1 personne à temps partiel sur 3h
Restitution:
- documentation sur le PAD collaboratif
- Pitch du projet en fin de journée
THEME 2 : Sortir de l’économie pétrosourcée
Problématique de départ :
Comment fabriquer à partir de “bio-matériaux” ? À partir de l’observation du scoby (compréhension de la matière et du process pour en dessiner le cycle de vie avec ré investissement dans la biosphère)
Symbiotic Colony Of Bacteria and yeast : https://openbiofabrics.github.io/
- voir : https://oscedays.org/rennes-2015/ notamment schéma final duhackathon
Facilitation : 1 personne à temps partiel sur 3h
Matériel complémentaire nécessaire:
- Souche Scoby
- Matière séchée
- Internet
- Microscope ???
- Gants en latex
- mallette Xavier (pinces/ …)
Restitution:
- documentation sur le PAD collaboratif
- Pitch du projet en fin de journée
THEME 3 : Energie
Problématique de départ:
Comment transposer une autre façon d’utiliser de l’énergie ?
À partir de l’observation et de la manipulation de Mimosa Pudica
“Vendez moi de la lumière pas une ampoule” ( penser = économie de fonctionnalité)
Il s’agit d’observer, d’annoter, de comprendre et fouiller seul web sur le fonctionnement de la Mimosa Pudica puis en déduire une inspiration d’ingénierie pour économie d’énergie dans les besoins humains.
Facilitation : 1 personne à temps partiel sur 3h
Matériel complémentaire nécessaire:
- Mimosa Pudica (x2 plants)
- internet
Restitution:
- documentation sur le PAD collaboratif
- Pitch du projet en fin de journée
THEME 4: se soigner
Problématique de départ :
Comment se soigner de façon durable ? A partir de la collecte d’informations sur le ver marin arénicole et sur les spécificités de la peau de requin sur le net, Hemarina - l’arénicole
Facilitation : 1 personne à temps partiel sur 3h
Restitution:
- documentation sur le PAD collaboratif
- Pitch du projet en fin de journée
OU
THEME 4 : se Nourrir
Problématique de départ :
Comment concevoir un système de production alimentaire sur le site de l’école qui soit inspiré de l’écosystème de la forêt?
À partir de recherches sur le web, et en étudiant et observant les interactions de l’écosystème de la forêt il s’agira de modéliser les flux d’informations, de matières et d’ énergie qui régissent un système résilient.
Facilitation : 1 personne à temps partiel sur 3h
Matériel complémentaire nécessaire :
- ordinateur
- kit de prise de notes
- pad collaboratif
- kit de maquettage
Restitution :
- documentation sur le PAD collaboratif
- Pitch du projet en fin de journée
THEME 5 : mobilité
Problématique de départ :
Comment s’inspirer de “l’algorithme des fourmis” pour optimiser les flux de déchets à l’échelle du territoire ? A partir de la collecte d’informations sur l’algorithme des fourmis extrapolez un modèle d’optimisation des flux de matières / d’informations à l’échelle locale.
Facilitation : 1 personne à temps partiel sur 3h
Matériel complémentaire nécessaire :
Restitution:
- documentation sur le PAD collaboratif
- Pitch du projet en fin de journée
4- Warm-Up / intelligence collective (15”)
Faire une structure la plus haute possible avec 5 spaghettis / 1 morceau de ficelle / 5 morceaux de scotch / 1 feuille Objectif: booster l’esprit d’équipe et la réflexion-action avant le démarrage des ateliers
5- Démarrage des ateliers (3-4h)
6-Restitution commune et retour d’expérience en fin de session (de 16h à 18h)
- état d’avancement du projet
- les freins / les écueils
- les plaisirs / émotions personnelles
- quelles projections / applications?
- quels partenaires possibles?
Présents :
- Guillaume,
- Robin
- Marie-Lise
- Bénédicte
- Sylvain
- Christophe
- Kevin
- Stéphanie
- Victor
- et…. tout le monde est là?!
Les 3 équipes formées :
THEME 1: Habitat “comment loger 9 milliards d’êtres humains sans abîmer la planète?”
A partir de l’observation et de l’extrapolation du modèle du Baobab Ré-écouter la présentation de Baobuild
LE BRIEF: Dessiner un bâtiment :
- Dessinez un bâtiment de 60m de hauteur avec une surface au sol ronde d’un diamètre de 2m. Les 20m supérieurs sont composés d’une surface souple découpée très bien ancrée avec 15 hectares de panneaux solaires, assurant la régulation de l’humidité et bio-dégradable.
- Ses fondations font 3m mètres de profondeur seulement sur un sol meuble et humide.
- Le matériau de construction est gratuit, prélevé sur place de façon invisible sur l’environnement, auto assemblé, auto-réparable en quelques mois, capable de se reproduire tout seul, tolérant et accueillant avec les animaux
- Le plan du bâtiment doit peser moins d’1 gramme, tenir dans une boite d’allumette. Puis quand tu le jettes au sol, le bâtiment pousse tout seul .…
Voir également : workshop “comment loger 9 milliards d’êtres humains sans abimer la planète” #3
- Workshop biomimicry Rennes 01/04/15
- [#BretagneLabTour] Atelier de design thinking & biomimétisme sur l’habitat : ICI_
THÈME 2 : sortir de l’économie pétrosourcée
Problématique de départ:
Comment fabriquer à partir de “bio-matériaux” ?
Ré-écouter la présentation de Scoby
Symbiotic Colony Of Bacteria and yeast : https://openbiofabrics.github.io/
Observation du scoby, compréhension de la matière et du process pour en dessiner le cycle de vie avec ré investissement dans la biosphère. voir : https://oscedays.org/rennes-2015/ notamment schéma final
- Temps 1- recherche d’informations sur le scoby et son mode de culture/ ses contraintes et limites/ son potentiel et spécificités
- Temps 2- projeter les usages possibles / ustensiles à courte durée de vie-emballages…
- Temps 3- modélisation d’un cycle de vie complet (approvisionnement et culture des matières premières+culture du scoby/ passage de commande en flux tendu lié au temps de culture (responsabilisation de l’acte de consommation)/mise en oeuvre et transformation en petites unités de production locales et frugales/économie circulaire/ distribution par coopérative d’habitants qui crée de l’emploi/ fin de vie en nutriment technique compostable.
- conceptualisation d’une serre mixte pour la culture du thé et croissance du scoby à T° de 32°C
Lien vers travail groupe : SCOBY
THEME 5 : mobilité
“comment s’inspirer de “l’algorithme des fourmis” pour optimiser les flux de déchets à l’échelle du territoire ?”
Ré-écouter la présentation des fourmis A partir de la collecte d’informations sur l’algorithme des fourmis, extrapolez un modèle d’optimisation des flux de matières / d’informations à l’échelle locale. Voir AskNature et Biomimicy.org
L’ensemble de vos recherches et démarches seront documentés sur un pad collaboratif dédié à chaque thématique. Vous pourrez le compléter au fur et à mesure de l’atelier ainsi qu’après cette journée.
- Temps 1- Identifier et optimiser les flux de matière (poubelle) / flux d’énergie ( camions et personnel) / flux d’informations (les phéromones-connexion entre les points de collecte et les camions)
- Temps 2- tour d’horizon de ce qui a déjà été expérimenté dans cet esprit sur le terrain
- Temps 3- modélisation d’un premier parcours entre un point A (déchetterie) et un point B (zone de stockage) avec optimisation du trajet + optimisation des emplacements des zones de collecte
- Temps 4- extrapolation pour un “passage à l’échelle“ du réseau de collecte en prenant en compte l’inattendu/imprévu avec relance d’une phase de test + feed back d’informations en fonction de l’évolution des zones urbaines (résilience du réseau)
NB: remise en question permanente de l’optimisation du trajet idéal grâce au retour d’information du point de collecte vers chaque camion. (info non centralisée?)
Licence du document
Cours de biomimetisme EME Rennes de Le Biome HackLab et élèves ingénieurs EME est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution - Partage dans les Mêmes Conditions 4.0 International
Merci à toutes les personnes qui soutiennent les efforts par leurs dons

Xavier Coadic
Human Collider