
Biennale Économique de Rennes 2016 : Où nous mènent les nouveaux modèles d'organisation
- 7 minsDocumentation collaborative ouverte de l’atelier “Modes d’organisations et inégalités” dans le cadre du forum biennal Changer l’économie à Rennes , 30/01/16.
Forum changer l’économie Fractures numériques - Les Champs Libres
table des contenus
- Annonce du Sujet
- Patrenaires initiateurs
- Crédit de conception du format atelier et intervenants
- Lieu
- objectifs
- Déroulé et méthode
- Articles contemporains liés au sujet
Annonce du sujet
“Entre “économie du partage” et “ubérisation” différentes initiatives se développent. Sont-elles réductrices d’inégalités ? Rendez-vous pour un atelier de partage d’expériences et de créativité, ouvert à tous les acteurs locaux : start-ups, coopératives, associations, entreprises, communautés”
Partenaires initiateurs
- La CRESS , Chambre Régionale de l’Économie Sociale et Solidaire de Bretagne
- Les champs libres
Crédit de conception du format atelier et intervenants
- Clélie Ropart , créatrice entrepreneuse de La porte à tiroirs
- Samuel Bausson, pôle numérique - Les Champs libres
- Xavier COADIC , animateur et hotspot développeur Makesense ayant quitté l’initiative , co fondateur du Biome FabLab, contributeur multibao.org - movilab.org, biohacktivist OpenBioFabrics, membre Digital Athanor et lesvigies.fr
Lieu
Espace citoyen du 4C, Les champs Libres Rennes.
Objectifs
Dans le cadre du forum biennal “Changer l’économie”, un atelier participatif ouvert est réalisé.
- Le premier objectif de l’atelier est de faire connaissance entre acteurs de différents horizons et faire émerger un réseau local transversal qui croise des types de structures et des secteurs différents et permette de nouvelles rencontres
- Faire un “Etat des lieux” des organisations et des pratiques, connues par les participants, qui participent aux nouvelles formes et modes d’organisations.
- Explorer les différents types d’organisations (associations, entreprises, communautés, plateformes, mouvement…)
- Faire un état des lieux non-exhaustif mais représentatif, à partir des acteurs présents lors de l’atelier.
- Examiner ce qui fait la différence entre ces types de structures ? Quelles sont les questions que se posent les participants par rapport aux structures et modes d’organisations ?
- Considérer le projet social, la “mise en capacité d’agir” apportée aux utilisateurs/clients/citoyens, la valeur du “bien commun” produit ?
- Nourrir la réflexion de chacun des participants à l’atelier dans sa démarche et son positionnement
Pour ce premier atelier, l’objectif se situe au niveau d’une phase d’exploration, d’échange sur les expériences et les questionnements mutuels
Déroulé et méthode
Atelier de 2h environ articulé en 4 étapes:
- 1 : Accueil + Paysage Intention : avoir une activité “à faire” pour les personnes au fil de leur arrivée.
Intention : Accueillir, orienter. S’identifier, faire connaissance et se positionner les uns par rapport aux autres. Durée 20 min
- 2 : “Débat mouvant ”
Intention : stimuler le débat, impliquer les participants, démarrer la conversation. Prendre position. Échanger arguments. Voir d’autres points de vues. Durée 20 min
- 3 : “Exploration : à quoi ça nous mène ?
Intention : approfondir le débat, creuser les arguments, faire de la prospective (sans chercher à trouver des solutions) en travail de groupe pair à pair. Durée 50 min
- 4 : Présentations des réflexions et échanges de groupe.
Intention : présenter les réflexions des groupes, avoir les retours du reste des participants. Durée 30 min
- Documentation des travaux d’équipes par les participant.e.s elles et eux mêmes
Équipe 1
L’équipe a avant tout fait un travail de définition de l’économie collaborative
L’économie collaborative c’est un état d’esprit
État d’esprit de partage qui répond à 3 besoins :
- sociétal
- économique
- environnemental
Si un socle manque, le tout s’effondre
Équipe 2
L’équipe s’est questionné sur la précarité (que l’économie collaborative devrait ou pourrait rendre plus supportable…?) “au départ on ne parlait que de précarité économique et que d’argent” : trouver des services plus économiques. Mais la précarité, ça peut être aussi le mal être au travail (par exemple l’absence de lien social ou une absence de liberté) : échanger au-delà de la stricte relation économique… grâce à l’économie collaborative ?
Le statut du salarié n’est peut-être pas un idéal, même s’il fixe en principe un nombre d’heures de travail. De plus, il n’assure plus d’être à l’abri de la précarité. Les coopératives d’activité et d’emplois (CAE) réinventent des modes de travail qui combinent le statut de salarié et celui d’entrepreneur, par la coopération.
Faire attention à l’abus du mot “collaboratif” utilisé par les grandes entreprises qui proposent des services de “mise en relation”. La gratuité, c’est aussi de l’économie. Les informations que nous transmettons gratuitement constituent des fichiers qui ont une valeur marchande. Data privés ou biens communs partagés ? Quelle propriété des informations et pourquoi faire ? Ne pas être naïf et beaucoup de dérives…
Équipe 3
L’économie collaborative est un chouette principe qui partait bien.
Avec l’idée de partage des ressources, d’économie circulaire
Plein de gens y vont par conviction ou par besoin
Mais sur le chemin y a comme une déviation : meetic, blablacar, airbnb
Tant que service fonctionne ça va mais ensuite les conditions risquent de poser problème
Pas si horizontal que ça, plus complexe
On sait pas trop où ça va nous mener
Phénomène de masse qui est potentiellement plus dangereux que l’économie classique de production de biens
Vidéo de restitution du travail des groupes
Articles contemporains liés au sujet
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http://rue89.nouvelobs.com/2016/01/03/leconomie-collaborative-accroit-les-inegalites-patrimoniales-262256 “L’économie collaborative accroît les inégalités patrimoniales” (rue89) La “communauté” de l’économie collaborative numérique n’a aucun pouvoir sur l’entreprise” (rue89) “Faire partie de la communauté des « hôtes » Airbnb, c’est comme être client de Leroy Merlin avec une carte de fidélité, rien de plus.” “La finalité de Blablacar, c’est de gagner de l’argent, le plus vite possible, pour répondre aux attentes des investisseurs.” “l’économie collaborative peut accroître les inégalités. Si vous n’avez pas d’appartement ou de voiture, vous êtes exclus.”
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http://internetactu.blog.lemonde.fr/2016/01/01/plateformescooperatives/ “Les plateformes de l’économie collaborative déplace les risques du travail sur les travailleurs eux même (…) Sans travail, les entrepreneur indépendant ne sont que des travailleurs sans droits” Le modèle d’affaire de ces plateformes repose sur le précariat
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http://we-lab.co/leconomie-collaborative-une-chimere L’économie collaborative est une nouvelle forme d’ultra-libéralisme
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http://www.terraeco.net/Le-collaboratif-prend-la-cle-des,64197.html Un éclairage en milieu rural Économie collaborative et économie sociale et solidaire sont-elles complémentaires ?
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http://la-bas.org/les-emissions-258/les-emissions/uber-m-a-tuer “Pas de salaires, pas d’horaires, pas de cotisations, bref, pas de loi, pas de droit. (…) L’”ubérisation” c’est la paupérisation garantie
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Propositions d’encadrement de l’économie collaborative du député Pascal Terrasse http://rue89.nouvelobs.com/2016/02/08/les-idees-depute-terrasse-encadrer-leconomie-collaborative-263113
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L’économie collaborative, c’est fini par Arthur de Graves La sortie en grande pompe du rapport Terrasse signe d’une certaine façon l’entrée de l’économie collaborative sur la scène politique, la vraie. Pourtant, j’avoue avoir de plus en plus de mal à réprimer un sentiment de malaise.
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https://medium.com/welcome-to-thefamily/lettre-ouverte-%C3%A0-lgrandguillaume-bf28dd6cb6f8#.5idyktgpr Par Nicolas Colin Entre Uber et G7 (taxis) “il est urgent de réintroduire un point de vue qui n’a pas beaucoup été pris en compte : celui des usagers.” Le statut quo n’y aide pas. “Le curseur que peuvent faire bouger les pouvoirs publics, sur un marché aussi réglementé, n’est pas entre les taxis et les VTC, mais entre les gros et lespetits.”
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http://iaata.info/Le-Uber-de-la-restauration-debarque-a-Toulouse-L-independance-c-est-l-esclavage-1023.html “« On travaille en free-lance » ; l’affirmation, orwellienne, sort de la bouche d’un de ces jeunes gens branchés qui arpentent depuis peu les rues de Toulouse. Trench, sacs à dos et casquettes vertes vissés sur la tête, ils et elles vous livrent chez vous et en vélo le plat de votre resto favori. Ils et elles n’ont pas de contrat de travail, sont rémunéréEs à la course, et n’ont qu’un seul client : Take Eat Easy pour les unEs, Deliveroo pour les autres. Récit d’une collaboration libre, heureuse et, surtout, totalement indépendante.”
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http://www.blog.cresol.fr/2016/04/22/ess-et-economie-collaborative-1-un-probleme-de-communs/ “Finalement, ce que ESS et économie collaborative ont vraiment en commun, c’est leur incapacité à faire évoluer leur rapport au pouvoir. (…) La capacité de transformation réelle de ces acteurs est une question culturelle intimement politique (…) les Communs ouvrent une voie transverse. “
Merci à toutes les personnes qui soutiennent les efforts par leurs dons

Xavier Coadic
Human Collider